Bonjour, je vous présente aujourd'hui une réécriture d'une partie des Lettres de mon Moulin par Alphonse Daudet mais avec mon style. Cela peut paraitre prétentieux de réécrire sans ajouter de soi, mais il faut juste voir cela comme une adaptation moderne d'un ancien style avec une histoire toujours merveilleuse.
Vous trouverez L'Installation, le texte original ici : https://www.gutenberg.org/ebooks/36780 
***
Les
 lapins étonnés se regardaient entre eux et tapaient de la patte. La 
porte fermée, les murs tapis de couleur vert-temps et les marches 
embarbées d'herbes, avaient laissés croire aux longues oreilles que les 
meuniers étaient un métier perdu, issu d'un pays lointain de conte. 
Ainsi, ils s'étaient permis d'utiliser l'enceinte pour y bâtir leur 
civilisation secrète, leur lieu de repli, de repos, de rêve et de guerre
 : le moulin de Jemmape aux lapins. 
La nuit de mon arrivée, une 
vingtaine, au moins, de leurs yeux avides de lumière m'observèrent. Le 
nez en l'air, ils s'étaient réunis pour s'abreuver des rayons de la lune
 et réchauffer leurs fourrures brune sous les opales du ciel endormi. A 
peine un bruit, une fenêtre ouverte, et frrt ! Plus rien, plus là, comme
 si jamais là n'avait été rien, si ce n'est les petites boules blanches 
et molletonneuses attachées à un derrière courant à toute vitesse.
"J'espère qu'ils reviendront."
Un
 autre des locataires me salua plus tard avec surprise, un vieil 
individus sinistre, pensif, qui habitait le moulin depuis vingt ans 
déjà. En montant dans la chambre du haut, je l'ai trouvé immobile et 
droit, au milieu d'une pièce qui avait oublié comment tenir son rôle et 
commencé à s'effondrer. 
Son œil rond palpa ma silhouette inconnue et
 tout étonné de ne pas me reconnaître, il se mit à faire un "hou hou !" 
et à secouer ses ailes couvertes de cette poussière d'oublie. 
Vraiment,
 ces hiboux pensent trop à tout et pas assez à se brosser les plumes. En tout cas, ce 
locataire un poil taiseux, renfrogné, me plaît bien et en souriant je 
lui renouvelle son bail pour une durée indéterminé. Pour tout le temps 
qu'il voudra bien rester en tout cas.
Je lui promet qu'il pourra 
garder sa chambre et tout le premier étage, quant à moi je me réserve la
 place du bas. Cette pièce blanchie et voûtée par l'âge ou bien par une 
sorte d'humilité croyante.
Voilà, c'est de là que je vous écris, la porte ouverte au rassurant soleil.  
L'eau se transforme en os. La glace est flaque rouille. Le matin transperce le ciel.
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