Notre histoire était heureuse, nous profitions de la lumière d'Or et son regard nous protégeait. Un jour pourtant, un oiseau aux ailes brûlantes se présenta à nous, il était immense mais moins que Or.
-Ô, humain, toi qui travaille la terre et qui n'as rien. Es-tu heureux ?
-Oiseau aux ailes brûlantes, oui, je le suis.
-Ainsi, tu prétends pouvoir te satisfaire de cette vie sombre et froide ? Toi, qui n'a pas eu la chance d'avoir la bénédiction d'Or, ne souhaiterais-tu pas plus ?
-Ô, Oiseau aux brûlantes ailes, soit, tu dis vrai. Je souhaiterais plus pour ma fatigue. Ces grottes sont froides, mes enfants ont souvent faim et nous devons nous serrer fort l'hiver pour ne pas geler.
-Ainsi, humain, tu sais parler vrai, tu seras récompensé. Approche-toi de moi. Sens-tu cette chaleur ? Je t'en fais don. Nourris-la.
L'homme se pencha, et de plus en plus d'hommes et de femmes se penchèrent et tous reçurent le don du scintillement qui dévore. Ils se mirent à entretenir la lumière brûlante et lui donner une partie de leur nourriture, en échange ils avaient vaincus le froid. Les paysans et chasseurs commencèrent alors à se rassembler, bientôt le nord devint aussi un foyer pour eux, là où il n'y avait rien avant. Les communautés s'établirent, des lois se créèrent et des autorités s'érigèrent.
Enfin, l'Oiseau aux ailes brûlantes revint avec un terrible message.
-Ô, humains ! Vous êtes devenus plus grands, vous avez dépassés ce qui faisait ce que vous étiez. Donnez-moi les fruits et descendants de Or, brûlez la lumière froide et je vous apporterai la chaleur éternelle de mes ailes.
Ainsi, tous et toutes, les plus agiles et forts
de cette communauté nouvelle se mirent en chasse. Ils arrachèrent les
arbres vénérables d'Or et offrirent au bec avide, les animaux au sang
chatoyant. Lentement, l'humus s'abreuva du tintillement tiède de ces
vies perdues et au fil des étés et des hivers, lorsque que tout ce qui
brille fut consumer, il ne resta plus que tout ce qui brûle. L'Oiseau
qui était maintenu devenu brasier, alla percuter dans un fracas de
lumière, Or. L'arbre et ses racines plantées dans l'obscurité se
détachèrent en morceau de braises glacées. De l'intérieur en sortit un
homme plus beau que tout ce que l'humanité eut jamais vu. Il
était vêtu de nuit et de chasteté et se posa gracieusement sur la terre. Dans le ciel, l'Oiseau brûlant, lui, s'était lové sur lui-même et il entama
alors son long sommeil satisfait.
Quant à Or, jamais il ne fut vu prononcer des mots, mais tous auraient voulu le comprendre. Pendant des milliers d'années, il se mit à marcher de long en large, parfois on le vit même à l'autre bout du monde à quelques jours d'intervalles seulement. Certainement, pendant tout ce temps, une mélancolie semblait parfois l'envahir, comme beaucoup l'ont décrit avant moi. Son mutisme et ses yeux toujours voilés par sa gaze d'obscur, ne pouvaient que laisser douter sur ce qu'il pensait vraiment, mais il voyait tout.
Il voyait que nous, les enfants de la nuit, qu'il aimait tant prospérions, ainsi il était heureux. Mais il comprit aussi que sa lumière tiède se désuait et comme tout inutile il disparaîtrait de nos cœurs. Ceci, je le pense, devait être ce qui lui donnait le plus de peine.
Néanmoins, son histoire perdure encore et si il ne réchauffe pas nos lits par sa chaleur, il adoucit la chanson de la vie par son éclat. Tant qu'il y aura des gens pour voir la beauté, Or continuera à nous en faire profiter.
Coucou :3 J'ai adoré ce texte, ça fait très « conte » ! Ce n'est pas une forme aisée à maîtriser mais je trouve que tu te débrouilles vachement bien ! C'est très intéressant, imagé et malgré que ça soit court, ça reste très compréhensible ! Il y a quelques erreurs d'inattention par-ci par-là, mais rien de catastrophique ! J'en lirai certainement plus ! :D
RépondreSupprimerEncore merci pour ton commentaire. Il devrait y avoir un nouveau texte très vite. ^^
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