Bonjour, ce texte est une petite fanfiction reprenant l'univers et les personnages d'un ami. Vous pourrez le retrouver ici : https://twitter.com/sageshiro
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Zéphyr ouvrit son carnet de cuir noir et en tapota les feuilles blanches, aujourd'hui il comptait dessiner. Il était parti dès l'aube pour aérer ses cauchemars et avait presque réussit à les semer en marchant dans la montagne jusqu'à ce banc embrasser de lierre rampant. Il s'y installa et essaya de trouver une position appréciable pendant cinq minutes avant d'abandonner. Le banc en réalité était plus une grosse brique de pierre que un objet de confort.
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Zéphyr ouvrit son carnet de cuir noir et en tapota les feuilles blanches, aujourd'hui il comptait dessiner. Il était parti dès l'aube pour aérer ses cauchemars et avait presque réussit à les semer en marchant dans la montagne jusqu'à ce banc embrasser de lierre rampant. Il s'y installa et essaya de trouver une position appréciable pendant cinq minutes avant d'abandonner. Le banc en réalité était plus une grosse brique de pierre que un objet de confort.
Dans un premier temps, il se mit à regarder l'azur et les nuages qui ne lui inspirèrent rien. Puis il observa la vue, une forêt millénaire émeraude respirait lentement en dessous du mont rocheux, son dos s'étendait à l'horizon. C'était beau, mais il ne savait pas comment représenter cette force naturelle correctement. Alors, le dragon regarda les mains et les jambes, son corps humains imposés par le collier qu'il portait au cou. Il allait dessiner ses mains. Une quinzaine de minutes plus tard, il posa son crayon et cacha son visage. Rien de ce qu'il n'avait fait ne ressemblait de près ou de loin à quoi que ce soit. Se détendre par le dessin était plus dur que prévu. Qui l'eut cru ?
Avant d'abandonner, le petit roi se mit à réfléchir à des visages qu'il pourrait coucher sur papier. Ses frères ? Sa sœur ? Non. Il ne se voyait pas dessiner ses cadets, il ne se voyait déjà pas leur parler, alors les gribouiller. Ce serait trop embarrassant. Non, il allait se rabattre sur... Goliath. Une apparence beaucoup plus familière pour lui.
Dans un premier temps, il commença à imaginer son compagnon dans son ensemble. Si Zéphyr n'était pas bien grand, un mètre cinquante plus ou moins, son ami lui était imposant. Il avait les épaules larges et les bras emplis d'une force qui se voyait à l’œil nu. Son visage en contraste, exprimait une grande douceur et un optimisme débordant pour la vie et les gens.
Il commença ainsi à dessiner un premier visage, puis un deuxième, aucun d'eux n'étaient très bons alors il persévéra. Plusieurs heures passèrent avant qu'il ne soit satisfait satisfait d'un portrait, et qu'il ne se rende compte que sa nuque et son dos le faisaient souffrir. Il palpa le papier couvert de son ami, et quelque chose se fraya un chemin dans son esprit et se fit se serrer son cœur. Une révélation réprouvée tentait de s'envoler en autant de papillons dans son ventre, qui finirent pas trouver un chemin à travers les lèves closes. Ces dernières prononcèrent un seul mot, de deux syllabes, un nom.
Dans une tentative inutile d'échapper à ce qu'il venait de dire, Zéphyr cacha son visage et soupira longuement. Son esprit fit mille péripéties pour y échapper mais n'y échappa pas. Il se rendait bien compte, qu'un sentiment bien précis l'avait prit en prononçant le nom de Goliath.
Il se leva en silence et se décida à rentrer au camp, d'un geste il arracha l'anneau à son cou et ses ailes battirent la poussière dans le sillage de son bond. En quelques secondes, il avait reprit sa forme draconique et planait maintenant au dessus de la forêt. Il se posa à une centaines de mètres du camp où ils s'étaient installés et se retransforma. Il avait laissé une bonne distance entre le camp et son lieu d’atterrissage pour prendre le temps de se calmer.
D'accord, peut-être qu'il pensait des choses à propos de Goliath parfois, mais c'était naturel après avoir fréquenté quelqu'un pendant assez longtemps. C'était quelque chose qui venait naturellement avec l'affection et l'amitié...
Non.
Non, ce n'était pas vrai, non. Et cela lui mit le rouge au visage. De nouveau, cette sensation chaude s'invita dans son ventre et sa poitrine, son cœur s'affolait et des fourmis crépitaient au bout de ses doigts.
-Ah, Zéphyr ! s'écria Goliath en l'apercevant.
Ce dernier faisait de grands signes à son ami en souriant. Il ne l'avait pas vu depuis la nuit dernière avant de se coucher et même si il avait bien lu la note de son compagnon, il s'inquiétait légèrement.
-Ah... ouais, je suis là.
-Tu vas bien ? Tu as l'air un peu... enfin...
-Moi ? Non ! Non, je vais bien.
Le dragon se détourna de son ami chevalier et se mit à ranger ses affaires. Pendant toute la conversation il avait eu beaucoup de peine à réprimer son sourire et son envie de se laisser tomber sur Goliath. C'était bien sûr, quelque chose que sa fierté ne lui permettrait jamais de faire, mais il lui était tentant de prétendre trébucher pour que Goliath le rattrape dans ses bras.
-Je vais très très bien même. Bon, on a encore de la route.
-Heu... oui, mais attends moi, s'il te plaît.
-C'est pas ma faute si tu traînes, quand même ?
Ce jour là, Zéphyr ne tenta pas du tout de flirter avec Goliath, comme il lui arrivait parfois, ou même de lui parler, et à chaque fois ses yeux évitèrent ce visage qu'il connaissait pourtant parfaitement. Toute la journée durant, le chevalier se demanda si il avait fait quelque chose pour énerver son ami ou si il avait peut-être juste besoin d'être seul un moment, tout en espérant très fort qu'il ne s'agissait que de la seconde option. Il aimait beaucoup son compagnon et il lui arrivait de plus en plus souvent de se sentir comme privé d'une partie de lui-même quand Zéphyr n'était pas à ses côtés. Mais cette pensée, il ne l'admettait qu'en rougissant et il ne la ressassait que quand il était tout seul, ou dans sa couche lorsqu'il tentait de dormir. Il ne voulait pas présumer des petites phrases où Zéphyr le séduisait ostensiblement.
Le soir venu, Goliath eut des cauchemars et cette fois ce fut lui qui alla se promener dans la nuit. La mission qu'on lui avait confié pesait lourdement, mais depuis quelques temps il pensait peut-être pouvoir y arriver grâce à l'aide de son ami.
En rentrant au camp, un bruit attira son attention derrière-lui, il tourna la tête en arrière et ne put pas voir Zéphyr qui venait de sa droite.
-Hey, Goliath qu'est-ce qui... aaaah.
-Tu vas bien ? demanda Goliath, rouge.
-Heu... oui ? Oui, merci de m'avoir rattraper, fit Zéphyr le visage de la même couleur.
Les sensations avaient légèrement hébétés le dragon, qui était resté une seconde ou deux l'esprit dans une brume de bien-être, avant qu'il ne se remette à fonctionner normalement et que son cœur ne se remette à battre très fort.
-Heu... Goliath... si tu sais, tu as des cauchemars et que je peux faire quelque chose n'hésite pas à demander. Si tu le souhaites vraiment, je veux bien faire ce qu'il faut, même si ça ne me correspond pas. Par exemple, je pourrais dormir avec toi ? Je ne sais pas. Si ça peut aider. Tu veux bien ?
Depuis le début, le visage de Goliath était devenu un volcan d'émotions en éruptions et il venait d'exploser encore plus sur ces paroles. Sans savoir quoi répondre il bafouilla une explication avant de rentrer se coucher en courant.
-Je hjlbfljbdmdmd jxfkposhne.
Ce n'est qu'après une nuit blanche, que son visage retrouva enfin sa couleur normal. De même, Zéphyr ne dormit pas de la nuit et jeta parfois un coup d’œil à son carnet de croquis tout en se roulant sur sa couche et en se reprochant d'avoir proposé à Goliath de dormir avec lui. Il ne savait pas exactement comment son ami l'avait vraiment prit, mais il ne pouvait faire partir son immense gêne. Au final, il fallut presque toute une semaine, pour qu'ils puissent de nouveau se parler en face sans rougir.