mardi 14 mai 2019

Abîme


Abîme

La porte s'est ouverte
L'abîme dormait
J'ai regardé
L'abîme s'est éveillé
Il m'a regardé
Il s'est vu en moi
J'ai voulu fermer la porte
Mais déjà elle n'existait plus
J'étais seul au seuil
L'abîme m'appelait

Un pas

L'abîme me regardait
Il voyait à travers moi
Sous la carcasse transparente
Un trou noir
Qui dévorait les limites de son propre univers

Deux pas

L'abîme m'attirait à lui
Je sentais sa main
Une poigne ferme et froide
Une poigne douce et cajolante
Qui avivait en moi un âtre noir
Une sensation de rejet
Mais aussi un réconfort
Une main sur ma joue
Un murmure apaisant

Trois pas

L'abîme est là
Il m'écartèle
Il me met en pièces
Il dévore chaque parties de mon âme

La porte s'ouvre

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