(Ma deuxième histoire pour ce blog, je me rend compte que je n'ai pas beaucoup de bons textes dans ma réserve, je commence à paniquer.)
Il était une fois, dans une ville de l'antique Grèce, un homme qui
aimait les arts et était mécène d'un bon nombre de ses pratiquants.
Cerdo était un riche politicien qui avait hérité de son rang et de sa
fortune, il était peu sportif, maladif, ses gestes étaient toujours
emprunt d'une réflexion, il semblait ne pouvoir se permettre quelque
effort inconscient. Il approchait des trois décennies et n'en paraissait
même pas deux, c'était ses yeux, semblait-il, qui donnait à son visage
cet air d'enfant triste. De plus sa démarche incertaine accentuait
d'autant son allure d'adolescent.
Dans la cité son visage avait
souvent sût suscité beaucoup d'attrait, attrait dont le noble jouait car
il n'était malgré tout plus un enfant, même si il en avait gardé
l'esprit malicieux.
Ce jour là cet homme rendait visite à celui
qu'il appelait son ami, l'Aède, l'artiste qui ne donnait pas son nom,
qui se consacrait uniquement à son œuvre et qui ne sortait que peu. Ses
performances étaient toutes des joyaux qui brillaient de leur rareté et
personne n'était autorisé à le déranger sous peine de voir un ermite
d'intérieur, à la barbe et aux cheveux hagards, vous crier après en vous
ordonnant de sortir.
Lorsque Cerdo passa la porte tout était
calme, la nuit était tombée depuis longtemps, sans bruit il ouvrit la
chambre. Le poète dormait, son visage était propre et rasé de frais, des
tablettes de cire remplies de mots gisaient par terre.
Le mécène
se mit à sourire en regardant le tableau désordonné qu'était la maison
de l'artiste avant de se glisser, toujours en souriant, dans son lit. Le
léger bruissement fit battre les paupières du dormeur, sans jamais les
ouvrir, mais sa voix ensommeillée s'adressait au nouvel arrivant.
-Tu sais que je dois déclamer demain, murmura l'Aède.
-Je sais que tu n'arrive jamais à dormir la veille de tes grands jours, s'amusa Cerdo.
-Figure-toi que j'avais réussi juste à l'instant.
-Je te voyais bouger les yeux.
-Je dormais.
-Héhéhé.
La
chaleur du corps frêle s'était rapprochée de celle du poète, une main
s'était posée sur sa hanche et l'autre sur son épaule, sous couvert du
bruissement des draps et des respirations du, pas si jeune que ça,
noble. Ses mains caressaient légèrement le corps légèrement froid de
l'Aède et le réchauffait lentement.
-Qu'est-ce que tu fais ? murmura le touché, surpris.
-Chut, laisse-toi faire.
-Tu fais toujours ça la veille de mes... bref, comme d'habitude je vais être une épave demain matin.
-Comme toujours, tu seras très bien.
-On est bien juste ami ?
-Héhé.
La
nuit continua doucement, ponctué de murmures occasionnels et des
bruissement des draps, l'Aède toujours enlacé par Cerdo. Le poète tenta
bien à plusieurs reprises de faire sortir le mécène de sa couche, mais
toujours ses tentatives furent désamorcées par des câlins bien menés.
Finalement, le matin arriva, le noble s'était constitué en public
attentif et faisait réviser l'artiste qui comme toujours regrettait les
promesses qu'il avait fait il y a dix ans.
L'eau se transforme en os. La glace est flaque rouille. Le matin transperce le ciel.
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C'est mon préféré et je veux savoir c'est quoi la promesse JE VEUX LA SUITE BRUMIOSE.
RépondreSupprimerJavoue!
SupprimerMerci beaucoup gentils inconnus.
SupprimerUne très belle histoire, je vais de ce pas lire vos autres nouvelles ! Continuez ainsi.
RépondreSupprimerMerci beaucoup, ça me touche.
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