jeudi 21 mai 2020

Night Kiss

She chivers. Her skin laughs when my finger caress her back. I don't stay long, though this simple skin contact make us smile.

We sit close in this lonely subway train. It's late, it's evening, it's strange because we find the energy to act like kids after this long long day. We kiss with the tip of our lips, we get eyes and we sneer. The endorphins are doing their marvelous job. The scare lights from the windows bathe us in still time underground darkness.

"What's up with us tonight ?" I say.

She answers with a smile.

And I love her.

We get out of the subway and through the poorly lit bridge, we keep laughing and smooching. Our appartment is in sight, she kiss me deeply, passionately, while we are still walking and something explodes in my head, a firework of good and great. With no lamp, with nobody around, I melt in the darkness and embrace her, as if she was night herself.

I have a big dumb smile. I stay silent because I don't know the word to express an infinity of love. Since we moved in together eveything is fine. I don't know who I need to thanks but I want the time we spend happy together to never stop. I don't know what's the future is like but it needs to be with her. I want to reach our conclusion and then our epilogue as fast as possible, running hands in hands, sprinting.

Embrasser la nuit


Elle tremble, sa peau rigole alors que je glisse mes doigts dans son dos nu et que mon pouce passe doucement sur sa poitrine. Je ne m'attarde pas. Le contact simple et rapide nous fait sourire, la joie de pouvoir se toucher.

On se serre dans cette rame de métro toute seule, il est tard, il est le soir, c'est étrange mais on trouve le moyen, après cette journée bien remplie, de ricaner comme des gosses, enfin comme ces ados amoureux qu'on est un peu.

On s'embrasse du bout des lèvres, comme si on sautillait, on nous jette un coup d’œil et on se marre. Les endorphines marchent à fond.

"Je sais pas ce qui nous arrive ce soir" je lui dit.

Elle me répond avec un sourire, j'adore quand elle fait ça.

On descend du métro et on remonte par le pont mal éclairé, on continue à rigoler et à se smacker. L'immeuble de notre appart' est en vue, elle m'embrasse carrément, profondément alors qu'on continue à marcher et quelque chose explose dans ma tête, un feu d'artifice de beau et de bon. Sans aucun lampadaire, sans personne, je fonds avec elle dans cette masse de ténèbres et j'embrasse la nuit. C'est comme ça dont je m'en souviendrai plus tard en tout cas.

On se sépare et je continue de marcher, absent, béat, avec un grand sourire con. Je peux pas lui dire autant de fois que je l'aime alors je me tais. Depuis qu'on a emménagé ensemble tout va si bien. Je ne sais pas qui je dois remercier mais je veux lui demander que ça ne s'arrête jamais, je ne sais pas jusqu'où on va aller ensemble mais je veux qu'on y aille jusqu'au bout, le plus loin possible, en courant.